La fédération européenne de la gestion des déchets et des services environnementaux (FEAD) a publié un guide sur l’impact des plastiques compostables sur la gestion des déchets.
Tout en rappelant les définitions des termes biosourcé, biodégradable et compostable, la fédération liste les problèmes liés, selon eux, à l’utilisation de plastiques compostables. En effet, d’après leurs conclusions, l’encadrement de leur utilisation par des normes est insuffisant et ne garantit donc pas des performances environnementales optimales.
De plus, la distinction entre les plastiques compostables et les plastiques conventionnels n’étant pas toujours évidente, le tri pouvant être mal effectué et perturber les filières existantes. En effet, ne possédant pas les mêmes propriétés, ils peuvent affecter la qualité des plastiques recyclés.
Et même dans le cas où celui-ci serait bien réalisé, ils seront écartés lors de leur arrivée en centre de compostage et donc incinérés ou enfouis avec une empreinte carbone défavorable.
La perception du terme « biodégradable » par les consommateurs risque également d’entraîner confusion et mauvais comportements. En effet, les matériaux biodégradables sont souvent perçus comme pouvant être abandonnés dans la nature sans danger pour celle-ci, ce qui est faux.
Enfin, la FEAD affirme que les plastiques biodégradables et compostables ne sont pas bénéfiques à l’économie circulaire car ceux-ci ne sont pas réemployés pour la production de nouveaux produits. Ils sont incinérés ou biodégradés en eau et CO2 et quitte donc la « boucle ».
De son côté, l’association européenne des bioplastique (EUBP) n’a pas tardé à réagir à ces déclarations en insinuant que la FEAD est « anti-bioplastique et n’a pas pris conscience du rôle des plastiques compostables pour une économie circulaire ».
Elle précise notamment que, contrairement aux affirmations de la FEAD, il existe une réglementation du terme biodégradable. De même, un ensemble de normes encadrant la biodégradation (NF T51-800) et compostabilité (EN 13432) est déjà en place à différentes échelles (nationale, européenne, etc…).
De plus, le pourcentage de plastiques biodégradables se retrouvant dans les flux de recyclage mécanique est faible (environ 0,3%). Ils ne présentent qu’un risque très faible de contamination, ceux-ci étant séparables facilement des matériaux régulièrement recyclés (PET, HDPE et PP).
Il est également reconnu que l’utilisation de plastiques compostables peut ainsi aider au tri de nos déchets, notamment la collecte des biodéchets et ainsi réduire la contamination par des plastiques non dégradables.
Finalement, il est important de rappeler que le principal avantage environnemental à l’utilisation des polymères biosourcés et biodégradables réside dans leur mode de fabrication au moins partiellement à partir de la biomasse. L’aptitude à la biodégradation est ainsi plutôt mise en avant quand celle-ci fait sens avec l’usage ou la fin de vie du produit.
A propos de : NaturePlast est une société française basée en Normandie (Ifs – 14), spécialisée dans les bioplastiques. Forte d’une expérience de plus de 10 ans dans ce domaine, elle dispose du portefeuille de matières premières et compounds biosourcés et/ou biodégradables le plus large en Europe. Elle accompagne également, avec sa société fille BiopolyNov, les industriels de la naissance à l’industrialisation de leur projet d’innovation. Grâce au savoir-faire en Recherche et Développement acquis au cours de ces années, NaturePlast et BiopolyNov se positionnent ainsi en experts dans le développement et la production de formulations pour des projets clients ou collaboratifs.