Le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert a publié lundi 4 Mars son rapport contenant 49 propositions pour lutter contre la pollution plastique.
Face à l’urgence climatique et les nombreux problèmes engendrés par la pollution plastique, le député, qui avait déjà rédigé un amendement pour la loi EGALIM concernant l’interdiction de certains ustensiles composés de plastique à usage unique, va aujourd’hui plus loin, en publiant un rapport sur la situation actuelle du plastique. Il détaille ainsi 49 mesures pour stopper la pollution plastique. Bien que ce rapport ne soit pas mandaté par le gouvernement, le député espère qu’il pourra servir de base pour les futures discussions parlementaires concernant les futurs loi PACTE et loi sur l’économie circulaire.
Des impacts et définitions en question
La première partie du rapport présente la situation des plastiques aujourd’hui en France. Toutes les étapes du cycle de vie y sont notamment détaillées et leur bilan environnemental est analysé. On peut néanmoins regretter l’amalgame qui fait entre plastique biosourcé et plastique compostable. En effet, écrire « les plastiques biosourcés sont principalement conçu dans le but d’être compostés (industriel ou domestique) en fin de vie » est incorrect, les notions n’étant pas liées entre elles. Il est tout à fait possible qu’un plastique soit biosourcé mais non biodégradable (PET biosourcé) ou alors qu’un plastique soit biodégradable mais issus de ressources fossiles (PBAT).
C’est pour cela qu’une définition des termes est nécessaire afin qu’il n’y ait pas de confusion. Le flou autour des différentes notions liées au domaine des plastiques biosourcés et / ou biodégradables (autrement appelés Bioplastiques) doit en effet être éclairci. La proposition numéro 12 concerne d’ailleurs l’interdiction du terme biodégradable au profit des termes compostable industriel ou domestique. Cette mesure serait néanmoins très (trop ?) restrictive, la compostabilité justifiant de la réponse à une norme, la biodégradabilité étant une propriété intrinsèque des matériaux.
Comment lutter concrètement contre la pollution plastique ?
La seconde partie du rapport présente les solutions envisageables selon différents leviers et échelles afin d’aboutir à l’objectif « zéro plastique pétrosourcé en 2040 ». Parmi les mesures phares, la création d’une agence nationale du plastique est proposée ainsi que l’interdiction tous les cinq ans d’une nouvelle liste de produits ayant un impact néfaste sur l’environnement. L’instauration d’un système de taxe pour les entreprises fabriquant, important ou introduisant sur le territoire français, des matières premières ne pouvant être recyclées ou compostées est également mise en avant.
Ces mesures englobent l’ensemble des aspects du secteur afin de stopper la pollution plastique : leur production, leur fin de vie, le recyclage, les plastiques biosourcés, ceux compostables ou encore les microplastiques.
Il n’est par contre pas toujours évident d’identifier quelle voie est préconisée par certaines mesures qui peuvent sembler contradictoires. En effet, certaines propositions semblent avantager et mettre en avant les plastiques issus de la biomasse avec l’évolution des normes afin d’améliorer l’intégration des matières biosourcées (et celles recyclées).
D’autres prônent quant à elles l’utilisation de matières compostables avec le développement d’un système de captation et de traitement des plastiques compostables. Si les deux ne sont pas obligatoirement en concurrence (le PLA est par exemple biosourcé et compostable), une clarification des objectifs et des leviers d’actions semble importante pour lutter le plus efficacement possible contre la pollution plastique.
Changer nos pratiques ?
L’ensemble de ces mesures ne cherche pas à diaboliser le plastique ni à l’interdire totalement mais plutôt à remettre dans son contexte son bon usage ainsi que la maîtrise de sa production, consommation et récupération afin de stopper la pollution plastique. Un des enjeux de ce rapport, écrit dans le but de contribuer à la future loi sur l’économie circulaire, est de montrer qu’il est grand temps de changer nos pratiques et notre rapport au plastique.
Les polymères biosourcés et / ou biodégradables apparaissent ainsi comme une alternative crédible pour de nombreuses applications.
A propos de : NaturePlast est une société française basée en Normandie (Ifs – 14), spécialisée dans les bioplastiques. Forte d’une expérience de plus de 10 ans dans ce domaine, elle dispose du portefeuille de matières premières et compounds biosourcés et/ou biodégradables le plus large en Europe. Elle accompagne également, avec sa société fille BiopolyNov, les industriels de la naissance à l’industrialisation de leur projet d’innovation. Grâce au savoir-faire en Recherche et Développement acquis au cours de ces années, NaturePlast et BiopolyNov se positionnent ainsi en experts dans le développement et la production de formulations pour des projets clients ou collaboratifs.